dimanche 29 juin 2008

Dites le avec des fleurs!

Grace à A cause de cette putain de conscience professionnelle, je pousse la porte du magasin avec dix minutes d’avance sur l'heure officielle d'ouverture. S’engouffre derrière moi une cliente :

Vous êtes ouvert ?’
-Ben non connasse ! Tu vois bien que j’arrive à l’instant ! Pas de lumière dans le magasin et pas de fleurs sur le trottoir, ça ressemble à un magasin ouvert pour toi ? Et puis un ‘Bonjour’ ça t’arracherait la gueule ?-

‘Bonjour Madame. Non pas encore, mais ce n'est pas grave. Puis-je vous aider ?’

‘J’ai besoin de plusieurs choses.
-et chères les choses j’espère ! Parce que comme ça commence là, j’ai déjà plus envie de me faire chier pour gagner 2,50€ !-
D’abord, je voudrais faire un envoi le 20 juillet. Vous comprenez, je serais en vacances alors je ne pourrais pas m’en occuper.
-Ah ben oui, je comprends, faire envoyer de fleurs quand on est en vacances c’est dur! Prendre le téléphone, former le numéro du magasin, parler, …pfff t’as raison ! C’est vraiment galère !!-

‘Pas de problème Madame’
-où est mon agenda ?!? Ici ! Le 20 juillet. Li-vrai-son-

‘C’est pour où Madame ?’

‘Et puis je dois aussi faire livrer un bouquet aujourd’hui à Gueux les bains’
-Ca te ferait mal de me répondre ?-

‘On va peut-être faire une chose à la fois ? Commençons par votre commande pour juillet ? Que souhaitez vous faire livrer et où ?’

‘…en fait…attendez…je réfléchi…
-Mais non ?!?-
...c’est pour une vieille dame. Une orchidée serait peut-être plus appropriée ?’

‘Ah mais nous ne vendons pas d’orchidée Madame. Par contre, si vous souhaitez une plante, j’ai de très beaux rosiers.’

‘Oui, oui, je sais que vous n’avez pas d’orchidée. Je connais bien votre magasin ! Mais non, une orchidée ce sera mieux je pense. C’est pas grave, j’irai la chercher ailleurs.’
-Connasse !-

‘Aucun problème Madame. Et pour aujourd’hui ? Je dois vous prévenir que la livraison à Gueux les bains n’est pas donnée. C’est assez loin d’ici.’

‘L’argent n’est pas un problème et c’est très important que ce soit fait aujourd’hui!'

‘Parfait ! Que souhaitez vous ? Une préférence ? Plutôt un bouquet ou plutôt un montage ? Des couleurs en particulier?’

‘Je veux quelque chose qui fasse beaucoup d’effet.
-Toujours cette putain d’image !-
Dans les tons roses peut-être ?’

Je lui montre plusieurs compositions déjà faites dans les tons roses.

‘Quoi vous n’avez que ça ?
-Ben oui ! Non mais c’est vrai, t’as raison. A vue de nez, il doit y avoir pour facile 500€ de compositions là. Mais t’as raison, y’a rien !-
Ah mais non, moi je veux quelque chose de frais !
Je veux que vous le fassiez devant moi !’
-et tu veux voir mon diplôme aussi ?-

‘Madame toutes ces compositions sont fraîches. De plus, nous sommes dimanche. Et le dimanche, il n’y a pas d’arrivage de fleurs. Je n'ai donc plus rien 'à la pièce'.
-tu sais…dimanche…jour généralement associé a un jour férié…la plupart des gens ne travaillent pas. (Mais est-ce que le mot travail évoque quelque chose pour toi???) Donc pas de criée, donc pas de fleurs. Réfléchis deux secondes ! Pardon… j’avais oublié… il faut un cerveau pour ça!-

‘Ah ben ça va pas aller alors. Je vais ailleurs. Au revoir’
-Et j'ai même pas eu le temps d'aller chercher mon café avec tout ça!

-Promis, demain, j'arrête!-

mercredi 25 juin 2008

Pourquoi tant de haine?

'Dalila coupe les cheveux de Samson' Maître KIP (XVIe siècle)

Il fait une chaleur à crever ici! Le soleil ne tape plus, il boxe!


J'ai plein de cheveux sur la tête. Ca fait 'effet de serre'. L'effet de serre, c'est pas bon! Alors pourquoi je peux pas me raser la tête???


Ah ben oui! Je sais! Je travaille 'en relation clientele'. Ca ne ferait pas très...respectable! Je m'appelle pas Samson, merde!


Putain d'image!!!!

lundi 23 juin 2008

Pas mieux!

Vous reprendrez bien un peu de violon ?




Je viens d’entendre le discours de Nicolas Sarkozy à la Knesset.

D’abord, un type qui, tous les dix mots, me sert du ‘sincèrement’, ‘du fond du cœur’ ou du ‘honnêtement’, c’est louche ! J’ai déjà l’impression qu’on essaye de m’entuber sur fond de musique juive de violons tziganes. J’aime pas le violon !

Ensuite, je ne vois pas pourquoi il est allé là-bas. En gros, il a dit…heu…qu’est-ce qu’il a dit ??? Du vent ! Ou alors des trucs du genre,’ l’eau, ça mouille’ ! Aller ? c’est vrai ? Ah ben effectivement, ça valait le coup d’être dit !

Et ben, du fond du cœur, sincèrement, honnêtement, je trouve ça affligeant !

Bon, là-dessus, je retourne me suicider…

dimanche 22 juin 2008

Mise en abîme

J’ai raté mon suicide… ! C’est moche la vie hein !

Pourtant, j’y ai mis tout mon cœur ! Enfin, il me semble… parcequ'en fait, je me rappelle plus de tout…. C’est normal il paraît. Médicaments et alcool, ça peut faire ça… ça peut tuer aussi mais là non ! Bon…

Il ne me reste que quelques flashs… j'avale goulûment des médicaments et histoire de faire passer les pilules, une rasade d’alcool là dessus! Et au goulot s’il vous plait ! C’est plus glauque ! Ca s’la pete grave de boire au goulot, non ?

Sauf que j’ai tout vomi ! C’est ballot ! D’abord, les médocs, ça coûtent vachement de thunes (l'alcool aussi !) Et puis pour avoir les ordonnances, c’est pas si simple! Plusieurs années de psy quand même ! Ensuite, j'ai vomi sur mon ordinateur! Depuis, il est vraiment mort, lui!

Mais, je suis têtue. Je fouille tout mon appart. Qui cherche trouve -complètement con cette expression- je trouve donc ! J'ai pas été très performante la première fois. Qu’à cela ne tienne, je remet ça !

Après, le trou noir! Même pas un quelconque tunnel avec de la belle lumière au bout. Même pas une silhouette amie... ennemie non plus d'ailleurs. Même pas un adagio, z'avez qu'à voir ! Rien! La misère! Un bête trou noir quoi ! Aucune originalité en somme ! Pfff… nul !

Je suis définitivement revenue à moi plusieurs jours plus tard. 'Music' passait à la radio. Ca a fait un déclic et j'ai doucement recommencé à survivre.

P.S. : J’ai enfin compris comment je devais appeler ça. Dans mon cas, il s’agit d’un suicide raté et non d’une tentative de suicide. La différence ? L’intention. Dans le premier cas, la volonté de mourir est là. Plus aucune autre solution ne paraît possible et la souffrance est telle qu’il n’est plus envisageable, ne serait-ce qu’un instant qu’elle continue. Dans le second cas, cette volonté est inexistante. Il s’agit en somme d’un ‘appel au secououououours’.
Hé, hé, hé z’avez remarqué, j’écoute ce qu’il me dit mon psy hein !