Ca fait plusieurs mois qu’il y a des travaux à cent mètres de chez moi. Ils nous font un RER bruxellois. Moi qui ne prend jamais le train, j’en suis positivement ravie ! Je subis donc un bouchon matinal qui commence à ma porte pour se finir au feu tricolore où toutes les déviations du quartier aboutissent, 300 mètres plus loin. Comme je suis fut-fut, j’ai trouvé une parade. Quand je rentre du boulot, je me gare à coté de ce feu. Ca me fait cinq minutes de marche à pied (dix sur la journée quand même, c’est bon pour mon corps !) et je gagne facilement vingt minutes. Sauf que…
Je dois lutter contre cette connasse d’auxiliaire à la circulation qui refuse tout net que je traverse la rue quand elle ne l’estime pas opportun. Non, non, non ! Ce n’est pas bien de traverser maintenant. Tu ne vois pas, il y a des méchantes voitures partout, tu pourrais te faire écraser ! La vache, c’est vrai, j’ai plus de trente ans mais je ne sais toujours pas traverser une rue. Putain, heureusement que t’es là ! Non mais, il faut être honnête, à cette heure-là, tous les petits merdeux de sept à douze ans vont user leurs fonds de culotte (pour les merdeuses de douze ans, on est déjà au string) sur les bancs de l’école qui se trouve derrière chez moi.
Donc, cette auxiliaire de mes deux (seins… je ne voudrais pas semer le doute dans votre esprit) a un demi-atome de pouvoir et ne compte pas le laisser s’échapper. De ses deux bras (et son gros corps), elle barre totalement le passage piéton pour laisser passer voitures, bus, motos, vélos et autres. Si je tente de la contourner, son œil assassin se pose sur moi ! ‘C’est moi qui commande ici, alors tu la fermes et tu restes où tu es !' et une fois qu’elle le décide, elle barre la route pour laisser passer ces pauvres piétons sans défenses. Tout ça, avec le sourire de la femme fière d’avoir accompli sa mission. Il est vivement souhaité de la remercier pour tant de bonté. Autant dire que je passe devant elle en l’ignorant superbement (Et je fais ça très bien je dois dire !)
Les gens qui ont un gramme de pouvoir et qui en profite à ce point, ça me rend malade.
… Et si elle se faisait écraser par un huit tonnes… Façon crêpe l'auxiliaire!
Alors voilà une dame qui se dévoue corps et âme à son œuvre maîtresse et tu méprises ? Bravo !
RépondreSupprimerBeh oui mais si personne n'obéit à ses moulinets de bras, elle a l'air de quoi la dame ? De faire un happening artistique au beau milieu de la voie ! C'est le problème des jobs hyper variés et valorisants comme celui-ci ! (Allons, fais-lui plaisir une fois, fais semblant...)
RépondreSupprimerCynique-ta-mère:Oui. Pas de pitié pour les connasses!
RépondreSupprimerMarie-georges profonde: La prochaine fois que je la vois, je l'imagine en tutu. Ca me fera bien rire et je ne ferai même pas semblant...
Melle Cigüe, la rebelle des passages cloutés ;-)
RépondreSupprimerWebkili: Très heureusement, positivement, merveilleusement ravie de vous retrouver ici ;-)
RépondreSupprimerLa pauvre ! Laissez lui l'illusion d'être utile à quelque chose. Vous ne pouvez pas traverser ailleurs ? Je dis ça, c'est juste pour que vous commenciez bien votre journée...
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