lundi 27 septembre 2010

C'est vraiment obligé de mettre un titre ?

S'il existe deux personnes qui ont passé la majeure partie de leur vie à ne pas se comprendre, c'est bien mon père et moi ! Je le trouvais superficiel, hypocrite mais surtout dramatiquement absent. Il me trouvait immature (même passé 30 ans quand même), ingérable et pour le moins irréfléchie. Il y a environ 2 ans, pour des raisons que je n'expliquerai pas ici, les choses ont commencé à bouger. Sans parfaitement se comprendre disons qu'on réussi un peu mieux à se "décoder". C'est déjà pas si mal quand on voit d'où on vient. Ceci n'empêche pas les dérapages quelques fois...

Il y a plusieurs mois - plus d'un an peut-être, je ne sais plus très bien...-, sa mère -ma grand mère donc- meurt. Autant vous le dire tout de suite, je ne la portais pas dans mon cœur. Et c'était de notoriété publique. Par respect pour mon père, je vais à l'enterrement. Catholique l'enterrement. Avec tout ce que cela implique. Élevée en "bonne catholique", j'ai quand même renoncé depuis belle lurette à tout ça. J'ai ma conviction personnelle que je crois n'imposer à personne -arrêtez moi si je dis une connerie-.

Donc, comme cela se fait à la fin de la messe, chaque personne est invitée à aller vers le cercueil faire un signe de croix, disperser l'encens ou simplement toucher le cercueil. Pour ma part, je n'ai rien fait de tout cela, pensant que ça risquerait de choquer la majorité des gens connaissant le peu d'estime que j'avais pour elle. Par ce geste, je n'avais aucune intention de blesser qui que ce soit, ni aucune désir de marquer mon athéisme, bien au contraire. Je pensais qu'en agissant ainsi, je respectais le chagrin de ces proches qui eux, l'avaient aimée et croyaient en dieu. J'avais fait une grosse boulette !

J'ai déjeuné avec mon père ce midi -comme on essaye de le faire le plus souvent possible pour garder ce fil ténu qui nous a réuni il y a peu- Il m'a avoué qu'il avait été très choqué par mon attitude. Qu'il trouvait, comble de l'incompréhension, que j'avais considérablement manqué de respect envers toutes les personnes qui étaient là -sous entendu lui aussi- et qui aimaient cette femme... Je me suis platement expliquée puis excusée...

Je retiens deux choses de ceci :
1° Rien n'est jamais gagné !
2° Il y a encore quelques années, si tant est que cette conversation ai pu avoir lieu, elle se serait finie en hurlements, crises de nerfs et une coupure de plusieurs mois entre lui et moi. Rien n'est jamais gagné certes, mais parfois les choses avancent, même à petits pas...

10 commentaires:

  1. Nicolas : Ben c'est gentil ça... Suis à deux doigts de rougir...

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  2. Ah la subjectivité dont je parle tout le temps. Tu fais une chose que tu crois "bien" et elle est interprétée d'une toute autre manière. C'est couramment la même chose et on passe nos vies à s'expliquer. C'est fatigant…
    Content que ça marche mieux avec ton père, cela dit !
    :-))

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  3. Monsieur Poireau : Oui, comme tu dis ! Ce qui est dommage dans mon cas, c'est que cette "subjectivité" ai si longtemps et si profondément entaillé ma relation avec mon père. Une trentaine d'années de "perdues", c'est quand même beaucoup dans une vie. Quoi qu'il en soit, c'est fait et maintenant, on essaye de recoller les morceaux et c'est ça qui importe.

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  4. Le titre, c'est un peu comme le goupillon: tu n'es pas obligée, mais ça met de l'huile dans la famille. On se demande: mais qu'est-ce qu'elle a encore sorti?
    On fini toujours par un peu mieux comprendre ses parents, c'est bon, je le dis vu des deux côtés…

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  5. Le coucou : C'est que le titre, c'est toujours l'angoisse du "titre blanc", tu vois ce que je veux dire ?
    Quand aux parents, tu me rassures, merci ! ;-)

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  6. Ben ça nous fait (au moins un point commun ... enfin 2 :-D ) ... la relation avec mon père est toujours et encore super compliquée (on ne se parle plus depuis 1an 1/2) ...
    Quand j'ai donné le prénom de ma grand-mère maternelle à ma fille , ça a été le coup de grâce ... pour lui , et je m'en fous ! ... j'ai d'autres préoccupations à présent !

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  9. Sof : Comme je te comprend. Je ne peux pas juger pour ton père. Tu as certainement raison et je ne compte pas te faire changer d'avis (c'est chiant les gens qui te pousses à te réconcilier avec qqun que tu ne peux pas voir en peinture !)Mais je dois reconnaitre que pour le mien, il a des qualités qui me sont chères, même si ces défauts peuvent parfois me rendre malade (J'en suis arrivée au point ou quand il m'invitait je me sentais convoquée, comme un flic le ferait et que j'en tremblais de peur et de rage...) Alors, continue ta vie comme tu le souhaites !

    Contente de te relire ! Et bise à notre autre point commun ;-)

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