samedi 13 novembre 2010

Un Kashmir par jour, en forme toujours !

Alors je ne sais pas le temps qu'il fait chez vous mais chez moi, ça drache -amis Français, comprenez il pleut beaucoup et fort - A la radio, on nous prévient même qu'il y a un risque d'inondations...

Bien.

Et ça pendant trois jours...

Bien.

Et donc, dans mon kiosque à fleurs humide, j'attends le client...


...et j'attends...


...je lis Voici/Gala - je suis à présent incollable sur les derniers potins -...


Et j'attends.


Je sors pour fumer - dans la cabine téléphonique hein! Suis pas folle non plus - ...


...et j'attends...


...tout ça , le MP3 sur les oreilles...


...quand soudain, mon animateur préféré -et néanmoins favori - balance une bombe ! Led Zeppelin ! Kashmir ! Hier, c'était Pink Floyd ! Us and Them ! Et là, une banane mais vous pouvez même pas imaginer ! Jusque derrière le crane le sourire ! Je sautille sur place dans mes deux mètres carré, le visage très inspiré, limite la guitare à la main jouant Ze riff ! A travers la buée emmagasinée, les gens me regardent bizarrement : « C'est quoi cette excitée, toute seule dans sa cahute ?!? » M'en fous !

Comme quoi, parfois, la vie est belle moi je dis !


Il parait qu'il faut faire des liens... ?

lundi 1 novembre 2010

Jour J (Face B)

20h : Première partie. Un groupe dont je ne me rappelle plus le nom si ce n'est qu'il était canadien. Bon je commence par le point négatif comme ça c'est fait. Pour la première fois à l'AB, le son est loin d'être bon. D'où, un secret espoir, un autre ingénieur du son pour Eiffel ???
Sympa ce p'tit groupe quand même... Bon échauffement pour les mains, les jambes et la voix...

21h : Ça y est ! Et là, deux choses peuvent se passer :
- J'accroche pas, j'essaye, encore, jusqu'au troisième ou quatrième morceau puis je me tire, dégoutée.
- J'accroche, les mains/jambes bougent mieux et c'est parti !

J'ai méchamment accroché ! C'est dingue comme tout à coup, le corps peut parfois prendre le dessus sur tout le reste. D'abord les mains qui battent le rythme, les jambes suivent puis les hanches, le haut du corps jusqu'à la tête harmonisent le tout. Et je me retrouve à gigoter dans tous les sens. Je l'ai toujours dit, je n'aimerais vraiment pas être à côté de moi quand je suis en concert. La musique me submerge tellement que je n'ai plus aucune notion des gens autour... parfois, ça donne lieu à quelques coups malencontreux... Oups, désolée...

Méchamment accrochée donc. Même avec un mauvais son -et oui, à ce point là-, la batterie, la basse, les guitares, tout ça moi ça me rend dingue ! Je bas la mesure de plus en plus fort sur la scène, la sueur commence à dégouliner, d'abord dans le creux de la nuque puis dans le dos, entre les seins... C'est comme une purification par la musique, même si celle ci est furieusement rock !

On commence avec « Minouche » bon, ben voilà, il ne m'en fallait pas plus ! A mi concert « A tout moment » Je connais le texte sur le bout de mes doigts, de ma langue, de mes reins, de mes jambes, de ma gorge... Hurlements, largement suivi par le reste du public d'ailleurs. Un petit espoir de voir Bertrant Cantat, mais non... Pas grave, c'est vraiment trop trop bon ! Je passe la suite du concert à taper les rythmes successifs comme une furie sur la scène. Pas certaine que mes poignets tiendront le choc demain... Pfff, m'en fous !

PUTAIN C EST BONONONONNNNNNNN !!! C'est jouissif ! Je ne connais rien qui se rapproche le plus de l'orgasme musical que l'orgasme sexuel ! La musique, celle qu'on aime, qui nous prend, c'est comme jouir avec l'Homme qu'on aime, c'est comme … c'est comme... enfin je sais pas... mais nom de dieu que c'est bon !

Et puis, toutes les bonnes choses ayant une fin, ils sortent de scène... mais je sais bien moi que tant que les lumières ne se rallument pas dans la salle c'est qu'ils n'ont pas fini. Bien vu ! J'entends une voix quelques mètres derrière moi. « On va vous faire un truc qu'un jour, dans un an ou enfin... un jour quoi... on mettra sur un album » Ils étaient au milieu du public, formation unplugged, léger, presque reposant après tant de rage ! Puis retour sur scène, encore un ou deux morceaux dont la reprise d'un texte de Boris Vian : « Je ne voudrais pas crever » Je découvre. J'aime ! J'irai voir sur le net pour en savoir un peu plus...

Et puis c'est vraiment la fin. Les lumières se rallument. Un peu groggy, totalement épuisée, suante et transpirante, je reprend doucement le cours du temps... Je récupère mes quatre milles couches au vestiaire - Pulls, polars et autres Damart indispensables à tout bon fleuriste - et je sors, le sourire coincé aux lèvres.

Un inconnu me croise dans la rue, m'ouvre les bras tout grand, je répond à l'appel. Il m'invite à boire un verre. « Non merci, je bosse demain... »

Je rentre, le sourire impossible à décoincer. L'Homme est toujours debout. « Vu ta tête, ça c'est plutôt bien passé » « Wouaiiii » sur le ton d'un ado en pleine mue vocale...

Le lendemain, au boulot, certains clients bien intentionnés, m'ont donné quelques conseils pour retrouver ma voix et m'ont souhaité un prompt rétablissement. Parfois, ils sont sympas/naïfs les clients...


jeudi 28 octobre 2010

Jour J (Face A)

Il faut bien dire que ça commençait mal ! J'écoutais Cali, son dernier live, en boucle depuis deux semaines. Et puis voilà que l'Homme vient chambouler tout mon univers musical du moment en m'annonçant que Eiffel est en concert après demain, dans ma salle favorite que j'aime plein beaucoup, l'Ancienne Belgique !!! Ni une ni deux, je saute sur ma carte visa et réserve ma place sur le site. Mais, en y réfléchissant un peu -après avoir réservé évidemment ! Avec un seul neurone faut pas trop demander non plus ! - je me dis que ça fait un moment que je n'ai plus écouté leur album... Bon... je quitte Cali pour Romain -je l'appelle Romain pour faire croire que je le connais [comme dirait un ami] -, leader d'Eiffel. Forcément, je réécoute « A tout moment ». Aux premières notes, je me rappelle pourquoi je voulais absolument les voir en concert !

Le jour J, dans ma voiture, je commence déjà à hurler « A TOUT MOMENT LA RUE PEUT AUSSI DIRE NOOONNNNNN!!! » -heureusement c'est l'hiver, les vitres sont fermées-. Rien qu'en pensant au concert de ce soir, tout mon corps frémi d'excitation.

12h40 : En attendant, je frémis de froid dans mon kiosque à fleurs ! J'écoute attentivement un morceau que je n'avais pas trop repéré. « Mort j'appelle ». J'aime ce rythme de guitare, tendu juste ce qu'il faut, le piano en rajoutant encore une petite couche, puis cet air orientalisant, languissant, puis les mots : « Mort j'appelle de ta rigueur qui m'a ma maitresse ravie et n'est pas encore assouvie si tu n'me tiens qu'en longueur... » pour finir par un râle puis un souffle lourd de désespoir...

15h : Je caille toujours. Dehors, il pleut et ça souffle fort, très fort. Le toit du kiosque va probablement s'envoler. Ça a au moins un aspect positif, j'ai pu négocier avec la chef pour partir un peu plus tôt. Vu le temps, les clients se font plus que rares. « Je m'obstine » qu'il dit Romain... Au boulot, tu parles comme je m'obstine...

18h15 : Je commence à rentrer mes plantes. Elles sont détrempées. Il faut les secouer pour enlever le surplus d'eau histoire qu'elles ne pourrissent pas. Puis, remplir ma voiture des fleurs coupées qui restent pour les vendre demain à l'autre magasin... demain matin... Putain... j'ose pas imaginer ma tête demain... et ma voix... Tant pis !

19h30 : J'arrive à l'AB. Il n'y a pas trop de monde, chouette, je vais pouvoir être tout devant... Ah merde non, tout le bord de scène est occupé... Oui enfin, … mon sourire le plus charmeur et mon petit top sexy : « Excusez moi monsieur, vous gardez des places ou vous êtes seul ? Parce que si vous êtes seul, je m'immiscerais bien jusqu'au bord de scène... » Et hop, c'est réglé ! Comme quoi, être une femme n'a pas que des désavantages !

Pour la face B, revenez lundi 9h00...

samedi 23 octobre 2010

Concert en vue

Ce soir, Ciguë va voir Eiffel.

Elle vous fera peut-être un compte rendu... si vous êtes sages !

Toujours est-il qu'elle trépigne...

Demain, elle n'aura probablement plus de voix pour ses clients du dimanche matin.

Tant pis !


P.S.: Pour ceux qui ne connaisse pas, j'en ai parlé ici.

samedi 9 octobre 2010

Scène de la vie quotidienne

De mon kiosque à fleurs, j'en entend des choses. Hier, c'était les cris hystériques d'un môme. En bonne concierge que je suis, je sors et je regarde.
Une femme traîne littéralement une gamine, visiblement sa fille, qui en plus d'hurler comme une possédée -sans une larme- tape furieusement des pieds. Un vrai sketch !

Une vieille femme les accompagne.

Le trio traverse le carrefour et passe devant moi.

« Mais enfin madame, vous ne pouvez pas la traiter comme ça ! » la vieille. La mère répond dos à moi. Je n'entend pas ce qu'elle dit. Puis elle tourne les talons et s'en va, sa gamine hurlant tout à coup beaucoup moins. Mais la vieille les poursuit de ses invectives. Tout y passe, le respect des enfants, le respect de leur liberté, le RESPECT quoi ! Enfin ! Quand même ! Une enfant ! Une si petite chose ! Si fragile ! Comment peut-on oser ! Vous voyez le tableau...

A ceci, deux point de vue :

1° La mère est une méchante mauvaise qui maltraite sa fille parce qu'elle lui fait une crise d'hystérie en pleine rue,

2° La vieille se mêle de ce qui ne la regarde pas.

Pour ma part, c'aurait été quelque chose du genre : « La vieille, ta gueule » J'en ai marre de ces mômes mal élevés qui font passer leur mère pour un tyran sans cœur, voire une mère maltraitante, sous prétexte qu'elle a eu l'outrecuidance de leur refuser le énième bonbon de la journée ! En même temps, si la mère avait dès le début fixé les limites, ça aurait probablement été plus facile.

Alors bien sûr, je n'ai pas d'enfant, c'est facile pour moi de dire ça ! Bien sûr, certains enfants naissent « plus difficiles » que d'autres, certains font leur nuit dès leur arrivée dans ce bas monde pendant que d'autres vous empêche de dormir pendant des mois. Est-ce une raison pour laisser faire ces petits diables en devenir ? Parce que l'air de rien, ces petits morveux qui vous pique une crise à tout bout de champ, ils se préparent une vie bien difficile. Peu de gens se plieront à leurs caprices. Ils ne comprendront plus. Pourquoi on les traite si méchamment ? Il finiront peut-être même par dire : « Moi, j'aime pas les gens ! »

Et là, par contre, je sais parfaitement de quoi je parle !

samedi 2 octobre 2010

Un réveil de bonne humeur, faut que j'en parle !

Je me réveille à l'instant. De bonne humeur. Fait rarissime. Pour ne pas dire quasiment une première.

J'ai rêvez de Bruno Madinier. Vous savez le gars dans "Juge et Flic" entre autre . C'est le juge. Et bien, sans verser dans un porno à tout faire péter (...), c'était un rêve légèrement érotique, on se cherchait, et c'était bon ! Un regard à peine voilé, un sourire qui l'est encore moins, un grand lit ou la peau se frôle...et je me réveille avec le souvenir d'un excellent moment.

Alors d'accord, ce n'est peut-être le plus bel homme de la terre, mais il m'a toujours fait un peu craquer. Le côté nounours souriant certainement. Quoi qu'il en soit, si mon rêve continue la nuit prochaine, je vous en parle promis !

lundi 27 septembre 2010

C'est vraiment obligé de mettre un titre ?

S'il existe deux personnes qui ont passé la majeure partie de leur vie à ne pas se comprendre, c'est bien mon père et moi ! Je le trouvais superficiel, hypocrite mais surtout dramatiquement absent. Il me trouvait immature (même passé 30 ans quand même), ingérable et pour le moins irréfléchie. Il y a environ 2 ans, pour des raisons que je n'expliquerai pas ici, les choses ont commencé à bouger. Sans parfaitement se comprendre disons qu'on réussi un peu mieux à se "décoder". C'est déjà pas si mal quand on voit d'où on vient. Ceci n'empêche pas les dérapages quelques fois...

Il y a plusieurs mois - plus d'un an peut-être, je ne sais plus très bien...-, sa mère -ma grand mère donc- meurt. Autant vous le dire tout de suite, je ne la portais pas dans mon cœur. Et c'était de notoriété publique. Par respect pour mon père, je vais à l'enterrement. Catholique l'enterrement. Avec tout ce que cela implique. Élevée en "bonne catholique", j'ai quand même renoncé depuis belle lurette à tout ça. J'ai ma conviction personnelle que je crois n'imposer à personne -arrêtez moi si je dis une connerie-.

Donc, comme cela se fait à la fin de la messe, chaque personne est invitée à aller vers le cercueil faire un signe de croix, disperser l'encens ou simplement toucher le cercueil. Pour ma part, je n'ai rien fait de tout cela, pensant que ça risquerait de choquer la majorité des gens connaissant le peu d'estime que j'avais pour elle. Par ce geste, je n'avais aucune intention de blesser qui que ce soit, ni aucune désir de marquer mon athéisme, bien au contraire. Je pensais qu'en agissant ainsi, je respectais le chagrin de ces proches qui eux, l'avaient aimée et croyaient en dieu. J'avais fait une grosse boulette !

J'ai déjeuné avec mon père ce midi -comme on essaye de le faire le plus souvent possible pour garder ce fil ténu qui nous a réuni il y a peu- Il m'a avoué qu'il avait été très choqué par mon attitude. Qu'il trouvait, comble de l'incompréhension, que j'avais considérablement manqué de respect envers toutes les personnes qui étaient là -sous entendu lui aussi- et qui aimaient cette femme... Je me suis platement expliquée puis excusée...

Je retiens deux choses de ceci :
1° Rien n'est jamais gagné !
2° Il y a encore quelques années, si tant est que cette conversation ai pu avoir lieu, elle se serait finie en hurlements, crises de nerfs et une coupure de plusieurs mois entre lui et moi. Rien n'est jamais gagné certes, mais parfois les choses avancent, même à petits pas...