jeudi 23 octobre 2008

Avec l'automne...


Suis toute triste.
Une feuille morte était coincée dans mon essuie-glace depuis trois jours. Elle avait l'air bien là.
Et ce matin elle s'est envolée... j'étais sur la route et tout à coup, hop! Elle est partie...
Cette pauv' p'tite feuille... toute seule, abandonnée... sur le bord de la route...
Sais pas encore si je vais m'en remettre...

mercredi 22 octobre 2008

Insomnie.

Rallumer. Re-bouquiner. Re-éteindre. Putain fais chier, faut qu’je dorme ! Rallumer. Sortir du lit. Fumer. Engouffrer six ziz (deux emmental, quatre cheddar). Fumer. To do list. Blogs (histoire de cul, histoire d’amour). Fumer. Whisky-coca (avec les médocs ça m’assommera peut-être). Coucher quatre lignes sur le blog. Attendre le sommeil. Putain faut qu’je dorme ! Afoner le verre. Retourner se coucher. Bouquiner. Espérer dormir…

dimanche 19 octobre 2008

Les joies d'être piéton


Ca fait plusieurs mois qu’il y a des travaux à cent mètres de chez moi. Ils nous font un RER bruxellois. Moi qui ne prend jamais le train, j’en suis positivement ravie ! Je subis donc un bouchon matinal qui commence à ma porte pour se finir au feu tricolore où toutes les déviations du quartier aboutissent, 300 mètres plus loin. Comme je suis fut-fut, j’ai trouvé une parade. Quand je rentre du boulot, je me gare à coté de ce feu. Ca me fait cinq minutes de marche à pied (dix sur la journée quand même, c’est bon pour mon corps !) et je gagne facilement vingt minutes. Sauf que…

Je dois lutter contre cette connasse d’auxiliaire à la circulation qui refuse tout net que je traverse la rue quand elle ne l’estime pas opportun. Non, non, non ! Ce n’est pas bien de traverser maintenant. Tu ne vois pas, il y a des méchantes voitures partout, tu pourrais te faire écraser ! La vache, c’est vrai, j’ai plus de trente ans mais je ne sais toujours pas traverser une rue. Putain, heureusement que t’es là ! Non mais, il faut être honnête, à cette heure-là, tous les petits merdeux de sept à douze ans vont user leurs fonds de culotte (pour les merdeuses de douze ans, on est déjà au string) sur les bancs de l’école qui se trouve derrière chez moi.

Donc, cette auxiliaire de mes deux (seins… je ne voudrais pas semer le doute dans votre esprit) a un demi-atome de pouvoir et ne compte pas le laisser s’échapper. De ses deux bras (et son gros corps), elle barre totalement le passage piéton pour laisser passer voitures, bus, motos, vélos et autres. Si je tente de la contourner, son œil assassin se pose sur moi ! ‘C’est moi qui commande ici, alors tu la fermes et tu restes où tu es !' et une fois qu’elle le décide, elle barre la route pour laisser passer ces pauvres piétons sans défenses. Tout ça, avec le sourire de la femme fière d’avoir accompli sa mission. Il est vivement souhaité de la remercier pour tant de bonté. Autant dire que je passe devant elle en l’ignorant superbement (Et je fais ça très bien je dois dire !)

Les gens qui ont un gramme de pouvoir et qui en profite à ce point, ça me rend malade.

… Et si elle se faisait écraser par un huit tonnes… Façon crêpe l'auxiliaire!

dimanche 12 octobre 2008

La loi des séries

C’est étrange. Cet après-midi, j’ai appris la mort de deux hommes. Le premier était le père de ma Meilleure Amie -galvaudé ce terme hein ! Et pourtant, elle m’est si chère-. Le second était un ami très proche de mon Père et ma Belle-mère. Jamais je n’ai eu de conversations à proprement parler avec eux. Pas de souvenirs en commun, pas d’éclats de rire et pourtant je me sens triste. Si triste…

Dans un sens, je me dis que je n’ai pas ce droit à la tristesse. Quelle hypocrisie ce serait vis-à-vis de ces deux hommes, de leur famille, des gens qui les ont côtoyés au quotidien!

D’un autre coté, ces décès touchent des gens que j’aime. Pas que j’aime bien ou beaucoup. Je les aime c’est tout! Il est toujours difficile de trouver les mots justes, impossible de trouver ceux qui soulagent. Alors que faire ? Être là. Juste là. Ni trop loin, ni trop près. Que ma Douce Amie, mon Nouveau Papa et mon Irremplaçable Belle-Maman sachent que je suis à portée de câlins, de bisous, de bras prêt à enlacer…

Surtout pas de 'sincères condoléances' -expression on ne peut plus détestable à mes yeux- mais plutôt bon vent. Bon vent à ces deux hommes, et surtout beaucoup, beaucoup, beaucoup d’amour à ceux qui restent…

jeudi 9 octobre 2008

Comme quoi...


Il y a quelques jours, je vous ai parlé de cette difficile absence sur mon siège passager.
...
Et ben l'absence, elle m'a laissé une énorme trace de pas boueuse sur le tapis de sol!
...
Enfin, ça n'est jamais qu'un homme.

La photo du combat de boue n'a pas grand chose à voir. C'est juste pour faire plaisir à mes amis mâââles...

mardi 7 octobre 2008

Ciguë adore les Editions Filaplomb

Avec le titre, pas besoin de faire le long discours. J'ai lu ceci sur son blog, il me paraît intéressant de faire suivre (et rien ne vous empêche de faire de même!):

Lettre aux journalistes


Madame, mademoiselle, monsieur, bonjour !

Créées il y a un an, les éditions Filaplomb publient des nouvelles sous forme de livre de 24 pages. Imprimés localement, sur du papier recyclé et à l'encre sans solvants, ils peuvent être commandés directement sur le site de la maison d'édition : www.filaplomb.fr. Parallèlement, j'ai ouvert le blog filaplomb, éditeur de bonnes nouvelles pour y raconter un tant soit peu, les coulisses de la vie d'éditeur et de créateur d'entreprise.

La nouvelle est un genre dont vous regrettez vous-mêmes et régulièrement l'absence de visibilité. Ma passion pour elle m'a donc poussé à lui inventer ce support, frustré que j'étais de la voir engoncée dans les revues ou noyée dans les recueils, pour la sortir de cette sorte de noman's land dans laquelle elle vit.

Si vous doutez de sa vitalité, il suffit de voir le nombre d'auteurs qui concourent plusieurs fois par an et les discussions animées des jurys chargés de les primer. Ces auteurs aiment leurs enfants, souffrent de ruptures, font réviser leur voiture s'ils en ont une, paient leur loyer en temps et en heure, tissent un autre regard — amusant, touchant ou interpelant — et le couche sur papier. Loin d'être de la littérature de salon, ils puisent dans leur quotidien une écriture pleine peau, foncièrement vécue. Il s'agit d'une expression de la disparité humaine, telle que nous la croisons à chaque instant.

L'Europe francophone fourmille d'auteurs de talent qui s'expriment jour après jour sur leur blog et à travers les nouvelles que publient les éditions Filaplomb. Depuis un an, de nombreux lecteurs nous ont découvert et nous soutiennent ; certains, puisqu'ils bloguent nous consacrent, de leur seule initiative, d'élogieux articles [hier, par exemple]. Je dois à leur fidélité sans faille de pouvoir continuer et de rencontrer de nouveaux lecteurs.

Et malgré tout cela, vous n'en parlez pas…

La plupart d'entre vous ont reçus plusieurs de ces nouvelles, parfois le catalogue entier et en plusieurs exemplaires, à votre demande et vous ne faites aucun article. Vous qui écrivez, vous savez pourtant combien il est précieux d'avoir l'avis d'un professionnel sur son travail et sa création. Combien il est précieux de se savoir lu…

Au fond, la seule chose qui manque aujourd'hui aux éditions Filaplomb, c'est que vous vous en fassiez l'écho, que vous parliez d'elles ! Puisque j'ai déjà convaincu les "initiés", que plus de gens, par votre intermédiaire de passeurs, puissent connaître mon travail et surtout celui des auteurs.

La seule chose qui manque aujourd'hui aux éditions Filaplomb, c'est que vous parliez d'elles. Alors, je peux compter sur vous ?


Philippe Braye
Créateur des éditions Filaplomb


PS :
Ça tombe bien, les éditions Filaplomb ainsi que plusieurs des auteurs seront présents les 11 et 12 octobre prochains au salon "blogs et livres" à la mairie du XIème, à Paris.


Merci aux blogueuses et aux blogueurs
qui voudront bien relayer cette lettre aux journalistes.

Mesdames, Messieurs les journalistes, il est temps de vous bouger un peu! GO!

lundi 6 octobre 2008

La soirée sera Vengeresse



Ce soir, sur la RTBF, ils passent 'V for Vendetta'. Je suis fan, j'adore, j'adule, je vénère. Dans une autre vie, j'avais écrit ceci (légèrement modifié mais c'est mon texte merde, j'en fais ce que je veux):

'Je ne connaissais pas le comic dont est tiré le film. Il faut dire que les Superman, Batman et autres ne m'ont jamais foncièrement intéressée. J'ai donc échoué sur ce DVD un dimanche déserté de toutes activités. "Aller, soyons fou" me dis-je "je vais me louer un truc pas compliqué histoire de pouvoir suivre même si je ronflote cinq minutes dans mon fauteuil" Je suis sûr que vous voyez ce que je veux dire.
« Voilà ! Vois en moi l'image d'un humble vétéran de vaudeville distribué vicieusement dans les rôles de victime et de vilain par les vicissitudes de la vie. Ce visage, plus qu'un vil vernis de vanité, est un vestige de la vox populi aujourd'hui vacante, évanouie. Cependant cette vaillante visite d'une vexation passée se retrouve vivifiée et a fait vœu de vaincre cette vénale et virulente vermine vantant le vice et versant dans la vicieusement violente et vorace violation de la volition. Un seul verdict, la vengeance, une vendetta telle une offrande votive mais pas en vain car sa valeur et sa véracité viendront un jour faire valoir le vigilant et le vertueux. En vérité ce velouté de verbiage vire vraiment au verbeux, alors laisse-moi simplement ajouter que c'est un véritable honneur que de te rencontrer. Appelle-moi V. » Et là, j'ai succombé! Homme cultivé, une certaine élégance, complètement révolutionnaire et adepte de l'auto-dérision...Il n'est plus question de dormir ne serait-ce qu'une seconde! Je fais l'impasse sur le résumé (que vous trouverez en cliquant sur le titre) et passe directement au fond.
Si vous avez lu "1984" de George Orwell, vous retrouverez l'idée générale. Un monde totalitaire, sombre, où la société a oublié de penser par elle même. Big Brother devient Haut Chancelier, les télécrans sont remplacés par une télévision omniprésente, contrôlée par le gouvernement. Ma parano me revient en pleine face, un sentiment de claustrophobie m'envahi, et je ne peux m'empêcher de faire certains liens avec le monde dans lequel je vis...
Hormis le scénario, ce film est techniquement une réussite! Étant particulièrement sensible aux ambiances -créées aussi bien par les décors que la lumière, la bande son, etc...- , je ne peux qu'élever un autel au génie de ces gens qui ont réussi à créer de tels atmosphères. Je n'écouterais plus jamais "l'ouverture 1812" de Tchaikovski sans penser à l'explosion de la cour d'assise de Londres! Scène subtilement amenée, où l'on se demande encore si le type est juste un peu atteint ou vraiment complètement à la masse. C'est beau...très beau...et exaltant!'
Et pour ceux qui suivent un peu Melle ciguë, vous remarquerez qu'elle n'est pas allée chercher bien loin son idée brushing... Ce soir donc, c'est plateau télé, téléphones éteints, sonnette débranchée, je n'y suis pour personne!

dimanche 5 octobre 2008

Une dernière fois...


Je m’assied derrière le volant. Je pose mon sac à main coté passager. Quelques minutes plus tôt, tu étais encore là.


Je démarre. Le cd tourne. Bashung. L’imprudence.


Je sors du parking. Il fait nuit. Et froid aussi. Et il pleut. A verse.


Deux, peut-être trois larmes.


Mais tu reviendras. Définitivement cette fois.



... Je ne le dis plus, tu le sais déjà.

mercredi 1 octobre 2008

J'ai fait un rêve



Il arrive parfois qu’on fasse des rêves bizarres. Cette nuit, j’ai rêvé un truc vraiment étrange. Je ne vous fais pas la totale, juste le contexte. La nuit avait été dévastatrice. C’était la tempête. Tonnerres, éclairs, pluie battante, vents violents. La nature se déchaînait. Dans cette tourmente, des concerts rock, limite trash, dans les rues d'une ville inconnue. Ça fusait de tout et de partout. Un vrai foutoir ... Et une profonde excitation au fond de moi.

La nature comme la musique peuvent parfois me mettre dans des états ahurissants. Quand je vois la puissance dont elles peuvent faire preuve, ça me laisse sans voix –littéralement parlant, systématique après un bon concert-! Je ne me lasse pas de photographier des ciels, des lumières -naturelles ou de concert-, des eaux -courantes ou stagnantes-. Impossible de prendre le vent, la pluie ou le son! Impossible de mettre sur pellicules ces émotions! Hier, il a plu toute la journée. Ok, pour le moral, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux. Mais quand même ! Il pleuvait si fort qu’on a du fermé la porte du magasin pour s’entendre parler. Le vent était si intense qu’il a fallu rentrer les seaux de fleurs et les colonnes de lierre. Tout s’écroulait aussi facilement qu’une feuille morte tombant d’un arbre.

Imaginez. Se planter au milieu de nulle part et sentir sa peau fouettée de pluie et de vent, éprouver le bruit du tonnerre, être ébloui d’éclairs, tout en écoutant ‘La danse des chevaliers’ de Prokofiev ou ‘New Born’ de Muse, le volume poussé à fond. Ça commence avec un léger frissonnement et puis, comme si originellement toutes ces molécules n’avaient été qu’une, ça se fini en une perte de contrôle totale du corps. Les yeux se ferment d'eux-mêmes pour mieux s'imprégner encore. Le corps reprend son autonomie et fusionne avec cette rage, cette folie ambiante. Il régresse, retrouve ces sensations primaires, celles d’avant qu’on existe, celles d’avant qu’on raisonne, celles d’avant qu’on vive en tant qu’individu. 'Je' n'existe plus. C'est un retour aux origines...