mardi 29 juillet 2008

23 juillet 2008, Ciguë se rase la tête.

C’était un fantasme depuis une bonne quinzaine d'années: Voir mon crâne. Il y a un mois, j’étais à Toulouse. Les 34° totalement imprévus ont précipité mon envie. Mais comme dit précédement, -faut suivre un peu hein!- étant fleuriste et donc confrontée à une certaine clientèle, l'idée de se retrouver avec une employée ayant deux milimetres sur la tête n'a que très moyennement plu à ma boss. J'ai donc postposé. Mais cette fois ci, j'ai un mois de congé devant moi, alors, fais peter la tondeuse! J'ai donc chopé la première venue et j'ai entamé le travail, pour mon plus grand plaisir!!

J’avais une idée assez précise de la silhouette que je voulais avoir. Pour le crâne, Nathalie Portman dans ‘V for Ventetta’. Pour les vêtements, des pantalons amples et des hauts moulants -j'en profite tant que je peux encore me le permettre- A ça, je rajoute un maquillage léger –juste un peu de rimel-, quelques bijoux simples -une chaîne argentée fine et longue en guise de boucle d’oreille, deux anneaux également argentées -un au pouce, l'autre à annulaire de la même main-et mon habituel piercing dans le nombril.

Première étape, la coupe au ciseaux : De grands coups de ciseaux dans cette chevelure épaisse. Vu la tignasse -j'ai plus croisé mon coiffeur depuis des mois- je peux largement élaguer. Je ne m’attendais pas à une si grosse résistance des mèches empoignées… La coupe en est d’autant meilleure… Une certaine jouissance juvénile s’empare de moi...
Deuxième étape, un pré-passage à la tondeuse : Le miroir en face de moi reflète une tête qui m’est de plus en plus inconnue. Ce crâne que je vois enfin est blanc comme un cachet de Dafalgan Codéïne. Dans le détail, je ne sais pas trop, j’ai pas mes lunettes. Ca reste flou. Un moment d’inquiétude tout de même. Je trouve le bas de mon visage bien gros... voire gras…

Troisième étape, appel à l’aide d’un pro de la tondeuse pour les dernières retouches. Bien dégagé derrière les oreilles s'il vous plait m'sieur ! Et le travail est fini. Ciguë se regarde, l'oeil assassin, guettant le moindre cheveu réchappé du carnage. De face, de profil... Ca va! J'aime!
Moi qui suis incapable de rester plus de deux secondes devant un miroir, me voila à me scruter sous tous les angles, maquillage, bijoux et vêtements à l'appui. J'aime vraiment bien.
Pour les sensations, elles sont multiples et nouvelles -découvrir de nouvelles sensations passé trente ans, c'est quelque chose!- La première chose qui m’a frappée, c’est la fraîcheur ! Etonnant! Après, je suis sortie et j’ai senti le vent ! Le vent dans mes pas de cheveux ! Un régal ! Moi qui aime toujours me papouiller la tête, j’ai à présent un contact direct de mes doigts sur mon crâne. La sensation est douce. C’est un peu comme si j’avais porté des gants toute ma vie et que je les enlevais pour la première fois.
J'ai toujours eu beaucoup de mal avec la féminité. Elle a toujours représenté quelque chose qui, pour le moins, me déplait. Et bien aussi étonnant que cela parraisse, je me sens beaucoup plus féminine comme ça. J'ai un homme à mes cotés. Plusieurs fois, il m'a dit qu'il aimait ma façon d'être féminine... Peut-être y est-il aussi pour quelque chose...
...
Merci
...

mercredi 16 juillet 2008

Les z'a cotés de Les Ardentes 2008

Pour une raison que j'ignore encore aujourd'hui, j'ai eu l'excellente idée d'aller au festival des Ardentes, à Liège, en Belgique, sur Terre...

Pas de récapitulatifs des concerts -qui étaient tous probablement très bien merveilleux- mais plutot tout le reste... Top départ:



L'itinéraire pour y arriver fût pour le moins... à chier! Des flèches jaunes ou vertes selon l'humeur -de qui? on ne sais pas-. Quoi qu'il en soit, elles étaient minuscules et menaient quatre fois sur cinq dans une voie sans issue puisque dimanche, c'est le marché à Liège! Ah vous saviez pas??? Dommage!
Heureusement, j'avais des amis avec moi! Certains fument,

...d'autres boient. Pour ma part, j'ai fait les deux... -Hé! C'est dimanche hein!-
Mes amis et moi avont également fait des rencontres... -oui, par soucis de discrétion, j'ai flouté les visages. Du coup, il ne reste plus grand chose...si ce n'est l'élément principal -bien net lui- à savoir la bouteille de métrang. C'est la goutte du coin, très artisanal et si peu alcoolisé...hum, hum-
Et là, tout à coup, un extra-terrestre! J'ai vu -de mes yeux à moi- un type en petite chemise rayée et petit gilet bien sagement boutonné -pour rappel, Les Ardentes, c'est un festival electro-rock...- S'il a bougé ne serait-ce que d'un millimètre durant tout le concert, c'est beaucoup! Une expérience rare! Ca laisse songeur...
Et puis, il y a nos amis photographes! Ah ça ce sont des amis! La preuve, il nous donne leur petit coeur fourré rose fushia...
...et tellement qu'ils nous aiment, qu'ils veulent absolument être sur les photos souvenirs... De vrais amours ces gens -'Oulala qu'elle est méchante ciguë! Ces pov' photographes qui n'ont droit qu'à trois morceaux pour faire leurs clichés puis qui sont virés comme des malpropres...' M'en fous! J'aime pas les photographes quand ils prennent des photos devant moi! Merde!-
On a aussi eu droit à non pas un, mais bien deux présentateurs, aussi ridicules l'un que l'autre. Perso, moi, le ridicule, j'adore! Terrible les gars! -d'ailleurs, ce petit manteau en vieux cuir brun, je le piquerais bien!-
Et puis, l'air de rien, Les Ardentes, c'est du matos hein! Du matos, ...
...et du matos...
...et du matos...
...et des gars pour piloter, monter, démonter tout le matos! Chapeau les mecs!
Et puis il y a la caméra volante! Alors, le principe de la caméra volante, c'est que quand elle te filme, toi public, il t'est fortement conseillé de lever les bras bien haut, d'applaudir et de prendre ta mine la plus réjouie! Parce que oui, tu es content d'attendre pendant des plombes, les pieds dans la boue, ton chanteur à toi que tu aiiiiiiimes... Big Brother is watching you!!!
Il y a bien évidemment toujours ces chanteurs qui n'arrêtent pas de bouger juste quand je fais la photo! Je trouve ça dingue! Est-ce que je bouge moi quand je prend la photo??? -Le premier qui dit oui, je lui fais mes gros yeux! Et attention, mes gros yeux, ça fait vachement très peur!-
Alors, j'avais dit que je ne parlais pas concert, mais ceux là, je peux pas les rater! Ils était vraiment pas bons! Ici le chanteur -non, je ne donnerais aucun nom- que j'ai mis volontairement flou il mérite pas mieux...
...là le basiste. Si je vous dis qu'il a plus de charisme que le chanteur, ça vous situe?
Et puis, il y a le public! Ah le public! Vous, moi, eux... -tiens, la caméra venait probablement juste de passer...-
Mais tout ça, ça creuse. Il a donc bien fallu se sustenter. Et là, je dis, bien tapé les organisateurs! -notez! C'est rare- Il y en avait pour tous les goûts, en provenance de tous les pays, de toute la planète. Pour moi, une moambe -assez bof, bof je dois dire- + riz -quand même!- à 7€ -quand même-
Et puis, comment ne pas finir sur la rare incompétence de ciguë en matière de photos -avec mention spéciale pour les gros plans!- J'ai pas encore tout bien compris aux histoires de zooms que ça fait plus de pixels -ou moins?- que ça fait que ta photo, ben tu l'as dans l'os!
Ici, autre variante de mon incompétence, en plus d'un certain flou -que j'aurais éventuellement pu faire passer pour artistique- mon doigt devant l'objectif. Mademoiselle ciguë, full option!


Et sinon, j'ai vraiment bien aimé Les Ardentes. L'année prochaine, j'y retourne!!!
Heu... j'ai oublié de dire, les photos, elles sont de moi. Si tu les veux, tu les demandes! -pense pas aller te faire des tunes sur mon dos! Elles sont si belles! Faudrait voir à pas déconner non plus!-

lundi 7 juillet 2008

Oui mais c'est quoi le festival de Dour finalement?


Vous comptiez faire Dour cette année? Aller voir ici! Une pure merveille! A prendre au milième degré! Ames sensibles s'abstenir!
Vincent, t'es le meilleur!

dimanche 6 juillet 2008

La pensée du (des) jour(s)



J’ai un mec. Non, j’ai un homme, c’est déjà plus la même chose. Il a des défauts qui pour moi ne sont pas insurmontables. Parfois, il m’emmerde -la réciproque est vrai aussi-, comme dans chaque couple je suppose. On peut s’engueuler mais on fini toujours par trouver un terrain d’entente pour régler le problème, sans rancune. C’est pour moi, une très grande qualité -cette faculté de mettre les choses à plat, de pouvoir tout dire, de pouvoir tout entendre, d'en tenir compte et de rectifier le tir- mais il en a encore beaucoup d’autres. Il est bien mon homme, vachement bien même. J’ai donc un homme que j’aime.

J’ai un boulot. Certains jours, j’ai pas envie. La simple idée de devoir sourire aux clients m’épuise ! La simple idée de confectionner un bouquet m’emmerde au dernier degré. C’est le lot de tout le monde je suppose. Par contre, d’autres jours, je sautille littéralement en créant des nouveaux montages, en imaginant de nouveaux mélanges de couleurs, en sentant un bon feeling avec un nouveau client. J’ai une patronne merveilleuse qui s’arrange toujours pour libérer quelques heures parce que j’aimerais bien faire tel ou tel festival ou concert ou autre. J’ai donc un boulot qui finalement me plait bien.

Je loue un appartement. L’immeuble date des années 30, il a donc un certain cachet. Deux chambres, salon, cuisine, salle de bain -avec fenêtre et wc séparés!-, cuisine, hall d’entrée et terrasse. 80m² pour un loyer ridiculement bas. Le propriétaire m’a dit quand on a signé le bail : ‘Tant que tu n’abats pas de murs porteurs, tu fais ce que tu veux’. Donc, petit a petit, je le repeint. Par exemple, mon salon -presque fini- est dans les safran, orange et terracotta -pour les mecs, traduisez jaune, orange et brun- avec de lourds rideaux de velours ‘rouge théâtre’. C’est un vrai petit cocon. J’ai donc un appart qui me plait.

J’ai des amis. De ceux qu’on compte sur les doigts d’une main -de trois doigts pour ma part-. J’ai aussi des copains. Ca permet pas mal de bonnes sorties, de bonnes découvertes musicales, cinéma, bouquins, de bonnes conversations, de bons conseils, enfin, tout ce que des amis/copains peuvent apporter dans une vie. J'ai donc de vraies relations sociales.

J’ai des parents. Je fais l’impasse sur ma mère sous peine de devenir grossière. J’ai aussi un père. Je l’ai cru, durant toute ma vie, totalement insensible et qui, sans parler de mépris, n’avait aucun intérêt pour sa fille. J’avais juste l’impression de n’être rien dans sa vie. Je découvre depuis quelques mois qu’en fait c’est un homme extraordinaire, d’une richesse affective hors norme mais qui n’était pas capable jusqu’ici de l’exprimer -un suicide raté peut avoir des conséquences tout à fait inattendues…- J'ai aussi une belle-mère, extraordinairement attentionnée et d'un bon sens exemplaire. Une belle-mère comme devrait être toutes les mères. J'ai donc un père et une belle-mère que j'aime et qui m'aiment.

Physiquement, je pense ne pas m’en tirer trop mal. Je ne suis pas obèse, un léger surpoids sans plus. Je ne suis ni belle ni laide. Je suis ‘comme tout le monde’. J’ai même encore des cheveux sur la tête !

Alors pourquoi, pourquoi, y’a des jours ou je me sens dévastée comme si toutes les catastrophes naturelles m'étaient passées sur le corps ! Des jours où j’ai envie de rien. Rien ne m’intéresse, rien ne me fait vibrer… le vide ! Le gros vide au fond du ventre ! Une envie de pleurer, tout à coup, pendant que je nettoie mes fleurs par exemple ! Alors je me dit : ‘ciguë, ta gueule ! De quoi tu te plains ? C’est quoi ton problème ? Arrête de faire chier connasse!’

Alors pourquoi, pourquoi sans mes petits cachets pour dormir, mes petits cachets pour tempérer mes 'crises de haine pure’ qui me ferait boxer la première personne venue, je ne peux pas vivre.

Je rentrais du boulot tout à l’heure et je passais devant un marché. Il y a un petit rayon de soleil aujourd’hui. Tous ces gens étaient habillés léger. Ils étaient légers. Mais comment ils font ces gens ? C’est quoi leur secret ? C’est quoi mon problème merde ?

Où est la limite?

Alors ? Elle est où la limite ? Et d’ailleurs doit-on en mettre une ?